"La présence dans le rôle principal de Rachel Willis-Sørensen, soprano américaine malheureusement rare à Paris, était sans aucun doute l’attrait principal de la distribution. Dotée d’une grande voix au timbre onctueux et sombre, avec une note de lumière qui sonne comme un sanglot, d’un grave riche et d’une ligne de souffle qui semble sans fin, elle est une Violetta sensible, incontestablement touchante. C’est dans les passages les plus lyriques, où la ligne vocale s’étend en legato lui permettant de s’épanouir vers l’aigu que Willis-Sørensen est la plus séduisante, dans un « Amami Alfredo » volcanique, dans un « Alfredo, Alfredo, di questo cor » épuré et bouleversant. Son « Addio del passato », grand moment de la soirée, tout en reflets d’un timbre oscillant entre obscurité et lumière est une merveille, l’envol vocal de « Ah, della traviata, sorridi al desio » déchirant. Une grande Violetta, justement ovationnée aux saluts."
Forum Opéra
“La présence dans le rôle principal de Rachel Willis-Sørensen, soprano américaine malheureusement rare à Paris, était sans aucun doute l’attrait principal de la distribution. Dotée d’une grande voix au timbre onctueux et sombre, avec une note de lumière qui sonne comme un sanglot, d’un grave riche et d’une ligne de souffle qui semble sans fin, elle est une Violetta sensible, incontestablement touchante. C’est dans les passages les plus lyriques, où la ligne vocale s’étend en legato lui permettant de s’épanouir vers l’aigu que Willis-Sørensen est la plus séduisante, dans un « Amami Alfredo » volcanique, dans un « Alfredo, Alfredo, di questo cor » épuré et bouleversant. Son « Addio del passato », grand moment de la soirée, tout en reflets d’un timbre oscillant entre obscurité et lumière est une merveille, l’envol vocal de « Ah, della traviata, sorridi al desio » déchirant. Une grande Violetta, justement ovationnée aux saluts.”
“In the lead role of Rachel Willis-Sørensen, an American soprano sadly rare in Paris, was undoubtedly the main attraction of the cast. Endowed with a large voice of unctuous, dark timbre, with a luminous note that sounds like a sob, a rich low register and a line of breath that seems endless, she is a sensitive, undeniably touching Violetta. Willis-Sørensen is at her most seductive in the most lyrical passages, where the vocal line stretches out in legato, allowing her to blossom towards the high notes, in a volcanic “Amami Alfredo”, in a refined and moving “Alfredo, Alfredo, di questo cor”. Her “Addio del passato”, the highlight of the evening, is a marvel of reflections in a timbre oscillating between darkness and light, and the vocal soaring of “Ah, della traviata, sorridi al desio” is heartbreaking. A great Violetta, justly applauded during the bows.”