Rachel Willis-Sørensen en quête de l’essentiel

“Les cinq pièces proposées sont parfaitement assorties…Il y a beaucoup de choses à admirer dans la prestation de la soprano américaine ; la moindre n’est pas sa quasi parfaite maîtrise de la langue originale. Elle aborde le redoutable 'Frühling' avec une vaillance crâne, sans laisser de place au doute… Dans 'September', la magie opère totalement ; elle noircit le médium (dernière strophe), entre enfin dans cette zone d’ombre qui sied tant à ces quatre pièces. Avec 'Beim Schlafengehen', la palette des couleurs s’élargit, l’émotion affleure et la tension devient sensible. Tout cela tient à si peu : l’intelligence fine du texte, la capacité à briser la glace et laisser libre cours au lyrisme tout à la fois fervent et maîtrisé. Les moyens vocaux sont immenses. 'Im Abendrot' est un splendide regard vers le passé ; la nostalgie, cette fois, est bien là, servie par un mezzo voce de toute beauté, un équilibre parfait avec les cordes, en support continu. Quant à la Madeleine présentée ici, disons qu’il nous tarde de voir Rachel Willis-Sørensen l’incarner sur scène dans l’intégralité du rôle. L’avant-goût proposé est magnifique.”

Forum Opéra

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